mercredi 2 février 2011

Chantage.

Ces dernières semaines, Noa est devenu le spécialiste de l'intimidation affective et ce, autant avec son frère qu'avec nous.
Il a commencé par dire de temps en temps à Alix: "Tu me prêtes ce jouet, sinon, je ne suis plus ton copain!" J'imagine que l'expression vient tout droit de la cour de récréation où il faut bien apprendre à s'imposer au milieu de tous les enfants, et comme il n'est du genre à se laisser faire, il a rapidement compris le pouvoir de cette phrase.
Son frère étant une vraie "crème" avec lui, Noa a souvent, très souvent gain de cause.
Et puis voyant que ça marchait avec les copains et avec son frère, il a dû se dire "autant essayer avec papa et maman". C'est comme ça qu'un soir, après lui avoir refusé je ne sais plus quoi, il me dit avec un aplomb démesuré: "sinon, moi suis plus ta maman!"
Bon.
Comment commencer.
Dans un premier temps, la confusion m'a fait rire (intérieurement quand même!) et puis il a bien fallu que je lui explique que :
* Premièrement: je serais TOUJOURS SA MAMAN qu'il le veuille ou non et que donc il serait TOUJOURS MON FILS!
* Deuxièmement: on ne dit pas ça à sa maman adorée, que ce n'est pas gentil, non mais petit impertinent!

En même temps, je crois qu'il n'avait pas du tout l'intention d'être gentil avec moi sur ce coup-là.

Faut croire que ma remarque ne lui a fait ni chaud ni froid puisque une fois super-papa rentré, à la première remarque de ce dernier, Noa lui a rétorqué : "ben sinon, moi j'suis plus ton papa!" Même explication de son papa, histoire qu'il comprenne bien que ses parents ont le même avis...

Tout ça pour dire que maintenant, Noa a intégré la moitié de notre remarque en nous disant à la moindre occasion "ben sinon, moi j'suis plus ton fils!"
C'est charmant, non?