samedi 28 août 2010

Il fût un temps où la bêtise préférée de mes lardons était de refaire la décoration des murs de notre appart', qu'ils ne devaient pas trouver à leur goût...Ils ont très tôt aimé dessiner mais comme je savais que les feuilles que je leur donnais n'étaient jamais assez grandes (si vous voyez ce que je veux dire...), je n'autorisais que l'utilisation de crayons de papier. Seulement il suffisait que je les laisse à cette occupation le temps d'aller remuer ma purée pour que Tsunami et Hiroshima aient laissé leur imagination et leur soif de création s'exprimer sur un support mural...Au lieu de nettoyer leurs oeuvres immédiatement, une flemmingite aigue m'a envahi en me disant que tant qu'à faire, il vallait mieux que j'attende que leur période "support vertical" leur passe...
C'est comme ça que 2 ans après, mes murs (blancs pour la majorité) étaient toujours tagués.
Ce n'est que la semaine dernière, dans un moment de surmotivation, que je me suis attelée à la tâche. Sauf que la tâche en question est grande et que les traces de crayons sont du genre tenaces. Au bout de 10cm² d'effort de grattage, j'ai proposé à super-papa de repeindre les murs, convaincue que les choses iraient beaucoup plus vite et pour un meilleur résultat. Mais devant son silence révélateur, j'ai repris mon éponge et ma bassine d'eau pour me remettre au boulot...Pinaize de pinaize, si j'avais su que ça serait si difficile à enlever, mes lardons se seraient contenter de faire des dessins à la garderie !

lundi 23 août 2010

Devinette

A quoi peut bien servir cette succession des prénoms de mes enfants??
Alors des idées???
Non, mes enfants ne mangent pas 1 jour sur 2... bien que ça réduirait notre budget alimentation..
C'est juste l'alternance de la sortie du bain ou de la douche. Chaque soir, on écrit le prénom de celui qui sera lavé et qui sortira en premier de la baignoire, pour que le lendemain, on se souvienne et on inverse.
Comment en est-on arrivé là?
Et bien quand on n'a plus supporté les disputes et les colères qu'engendrait le choix aléatoire du lardon qui avait la malchance de terminer son bain avant l'autre.
Ces espèces de merdeux magouilleurs sont très difficiles en négociation et persuasion alors quoi de mieux qu'une preuve écrite? Du coup, à la moindre réclamation, je faisais référence à la liste. Impossible pour eux de contester. Ca peut paraitre un peu ridicule mais ça a marché. Avec le temps, ils regardent tout seuls la liste et me disent qui doit être lavé et sortir en premier.
Voici donc la feuille qui fait office de décoration scotchée dans notre salle de bain (en même temps, vu la tronche de notre salle de bain, ça change pas grand chose). Si quelqu'un m'avait dit que l'éducation des jumeaux engendrerait ce genre de "règlement", je ne l'aurais pas cru...
A vrai dire, j'ai un peu l'impression d'être toujours à la recherche de tactique, stratégie, de plan d'attaque pour que les choses se passent plus calmement chez nous...et ça m'épuise...Docteur, c'est normal??????

jeudi 19 août 2010

J'en ai marre...

J'EN PEUX PLUS DE CETTE SUCETTE!

Non, franchement, cet objet qui m'a certes soulagé pendant de nombreux mois, réduisant de 25% (oui seulement), les chouinages de mes lardons, a pris au fil du temps une place démesurée dans la vie de mes nains. Je ne peux plus les voir (les sucettes, bien sûr, quoique....) scotchées sur leurs bouches, je ne supporte plus d'entendre mes lardons parler avec ces morceaux de plastique sur la langue, accentuant leur zozotement et leur chuintement. Ils ne sont déjà pas très en avance au niveau du langage alors s'ils se mettent des barrières, les choses ne vont pas avancer très vite...
Evidemment, ça ne les empêche pas d'être actifs, curieux, bavards, autonomes sur plein de points...mais moi ça m'énerve de parler avec un enfant qui a une patate chaude dans la bouche!


Pourtant, on a bien essayé de réglementer l'usage de ces sucettes, genre "vous n'avez droit à la sucette que pour faire dodo". Mais mes mardons n'étant pas du genre "facile dans la négociation", il faut se battre pour que la règle soit respectée...et comme il faut se battre pour beaucoup d'autres choses en ce moment, et bien....

Alors, comment faire?

On a essayé le "Tu es grand maintenant...tu vas aller à l'école... là bas, tu n'auras pas le droit de prendre la sucette... Et puis, il n'y a que les bébés qui ont la sucette dans la journée..."

Autant vous dire que ça ne marche pas du tout.

L'an dernier, à l'approche de Noël, on avait aussi tenté l'influence du Père Noël en disant "Ca serait bien que tu donnes ta sucette au Père Noël..." Ouais, ben j'ai vu Noa se décomposer au fur et à mesure de sa réflexion, puis il me dit en pleurant à chaude larmes: "moi veux pas cadeau, moi pas donner ma sucette"... J'ai pas insisté...

Ensuite, complètement désespéré, on a même montré (sur une idée de Caro), des photos de 2 enfants portant un appareil dentaire, suivies d'un discours moralisateur de notre part:"si vous gardez trop votre sucette, quand vous serez grand, le dentiste va vous mettre un appareil dans la bouche comme ces enfants. Papa en avait un quand il était petit et ça faisait très mal."


L'objectif était de provoquer une réaction de peur ou de dégoût....Malheureusement, la réaction a été la même que lorsqu'un fumeur lit les messages de prévention des paquets de cigarettes, c'est-à-dire: rien, que dalle, nada....1 heure après Noa me réclamait sa "mama".

Pourtant, quand ils sont chez les papis/mamies, la sucette reste dans le lit et ils ne la réclament pas ou même s'ils la réclament, papis/mamies arrivent vite à les convaincre de ne pas la prendre...

Avec nous, c'est une autre histoire, ou plutôt un autre bras de fer!

Je suis à court d'idée, dans mes moments de saturation, j'ai bien pensé à lancer les sucettes par la fenêtre ou les mettre à la poubelle mais je ne suis pas sûre que ce soit une excellente idée...

Alors, je compte sur l'école pour démarrer la désintoxication, peut-être servira-t-elle de déclic...

dimanche 15 août 2010

Des progrès...(2)

Les 15 jours de vacances auront été marqués par des progrès sportifs mais aussi par la disparition des ... POTS!
Aaaaaalléluia!
Déjà 1 an qu'ils trônaient dans notre couloir (les toilettes étant trop petites pour accueillir 2 pots en même temps).
On en avait 2 identiques (un des seuls objets que je n'ai pas jugé nécessaires de personnaliser).
2, car l'envie de l'un déclenchait comme par hasard l'envie de l'autre (y'a beaucoup d'autres choses comme ça qui se font de manière simultanée ou successive dans un temps très rapproché...je soupire profondément en même temps que j'écris cette phrase).
Encore aujourd'hui, l'envie peut survenir au même moment mais ils se maitrisent et peuvent donc patienter le temps que le premier se soulage. (Entre nous, heureusement, car nous ne comptions pas installer un 2ème W.C...).
Ces 2 pots ont été le terrain de longues conversations gémellaires, genre "on boit un verre en terrasse pour se raconter les derniers potins, faut dire qu'on ne s'est pas vu depuis 6 mois...". Bref, je sentais que mes lardons étaient plutôt attachés à leurs pots et les préféraient aux "toilettes de grands".



Et puis, les vacances sont passées par là, les pots ne sont pas rentrés dans nos valises. Mes lardons ont bien été obligés de s'adapter...



Tout se fait maintenant sur les toilettes et je trouve ce changement plutôt sympa, même très sympa. On en avait vraiment marre de devoir les vider dans les toilettes et d'entendre le "splash" du crash dans la cuvette. Marre aussi de les laver et marre de les voir dans le couloir comme un objet de décoration...

Bref, c'était l'overdose de pot, après 1 an de bons et loyaux services.

Et même si je me rappelle mettre extasiée devant ces pots remplis et avoir sorti les tonnerres d'applaudissements lors des premiers pipi/caca, je les ai envoyés à la cave sans nostalgie... D'ailleurs, je crois que si c'était à refaire, je débuterai l'apprentissage de la propreté de la même manière, avec un pot comme les notres (les plus basiques qu'y soient) et une fois l'affaire réglée, j'achèterai rapidement un réducteur de ce genre (en enlevant le récipient du milieu):


Maintenant, pour la petite commission, c’est "lever" de lunette des toilettes, montée sur le marche-pied et pipi debout (en essayant de ne pas en mettre à côté bien sûr). Pour la grosse, ils rajoutent le réducteur.
Ils font ça tout seul, comme des grands. Quel bonheur!
Le seul problème, c’est que super-papa a oublié de leur apprendre à rabaisser la lunette...alors imaginez ma galère avec 3 hommes à la maison…Je vais devoir me plier à la majorité et donc à l’abaissement intempestif, sans compter que je vais devoir m'attacher au nettoyage plus fréquent de cette lunette… et de ses environs.

mardi 10 août 2010

Des progrès...(1)

Mes lardons ont toujours bien aimé se baigner, que ce soit à la mer, au lac ou à la piscine. Mais, oui car il y a un mais...Avoir pieds était la condition indispensable pour qu'ils profitent de la baignade en toute décontraction. Et oui, ils sont nés sous un signe de terre…dès qu'ils n'avaient plus pieds, les sourires se crispaient, les muscles se tendaient...
Les brassards n'avaient encore pas trouvé leur utilité, ils étaient portés mais n'avaient jamais portés leurs propriétaires. En gros, le barbotage éclatait mes lardons, par contre quand il fallait passer aux choses sérieuses, l’ambiance se gâtait…
Que ce soit Alix ou Noa, ils étaient accrochés à l’un de nous comme des moules à un rocher. On pouvait toujours essayer de les décoller, il y avait comme des ventouses à leurs bras et leurs jambes. La baignade était très vite écourtée pour retrouver la terre ferme tant attendue. Les visages se décrispaient, le sourire naturel (et non forcé) revenait : bref c’était la libération !

Et moi, ça m'énervait, surtout quand je voyais des enfants plus jeunes flotter tous seuls avec leurs brassards!

On s'est dit que c’était peut-être de notre faute car nous leur avions mis des brassards assez tard. On pensait que ça ne servait à rien tant qu’ils étaient petits et qu'ils se contentaient de barboter là où ils avaient pieds. Sauf qu’ils n’ont pas pris l’habitude de ressentir la « portée » des brassards et la possibilité de flotter grâce à eux.

En arrivant dans notre centre de vacances, on s’est aperçu qu’il n’y avait pas de pataugeoire, quelques escaliers seulement permettaient de rentrer progressivement dans l’eau, ensuite l’eau avait une profondeur minimum de 90 cm. Alors, malgré leurs brassards, ils ne voulaient pas rentrer dans l’eau et passaient leur temps à monter et descendre 3 marches. Pour de la baignade, c’est un peu léger…

Et ça m'énervait encore plus...

Évidemment, avec ma capacité à être patiente, j’ai commencé à bouillir et j’ai balancé Alix au milieu du grand bassin lâché les mains d'Alix (celui que je sentais le mieux, enfin, plutôt le moins peureux) qui s’est retrouvé à flotter puisqu’il avait les brassards...................... mais complètement tétanisé, immobile et raide comme un piquet en train d’hurler tant qu’il pouvait « mamannnnnnnnn ». J’ai réessayé 2 ou 3 fois et puis je me suis dit que j’allais passer pour une mère indigne qui traumatise son fils. J'ai dit à super-papa: "tiens, débrouille-toi avec ton fils, moi je démissionne"...

Le premier mercredi des vacances, Jennifer (et Cédric qui avaient passé la journée avec nous ) me conseille de leur mettre des ceintures. Sitôt dit, sitôt achetées, le lendemain, mes lardons étaient affublés de tout l’attirail nécessaire : ceinture, brassards, bob, t-shirt, lunettes de soleil…LA totale. Et là, le miracle s’est produit : mes lardons ont eux-même demandé à nager tout seuls et leur sourire jusqu'aux oreilles est revenu. C'était donc aussi simple que ça? Maintenant, c'est le top, ils vont partout dans l'eau très facilement sans aucune appréhension. On profite pleinement de la baignade tous les 4, et c'est quand même beaucoup plus drôle qu'avant!

Quant à moi, je crois qu'il faut que je commence un travail de gestion de ma patience, ou plutôt de mon impatience devant l'évolution de mes enfants. Parfois je me demande comment je peux être enseignante avec des enfants déficients (avec qui il faut forcément plus de patience), alors que je n'ai aucune patience! Mais peut-être est-ce tout simplement parce que ce sont mes élèves et non mes enfants.
Va falloir que je prenne conscience qu'il est préférable pour mes lardons de ne pas m’occuper pas de leurs apprentissages sportifs (l'expérience du ski m'en avait déjà donné un aperçu), je ne suis vraiment pas douée pour ça. J’espère au moins que je serais meilleure(et surtout plus cool) pour les apprentissages scolaires mais rien n'est moins sûr ;-))

lundi 9 août 2010

Retour de vacances

Nous voilà de retour!
De retour de 2 semaines de vacances bien remplies et bien ensoleillées.
Nos lardons en ont profité à fond et nous, nous avons profité à fond de nos lardons.
Tout s'est bien passé.
Le mini-club, pour lequel nous avions choisi ce village-vacances, a vu nos lardons seulement 4h en 15 jours! Ils n'avaient vraiment pas envie d'y aller et cela m'a tellement fendu le coeur que j'ai capitulé au bout de 2 demi-journées. Autant d'ordinaire, je n'hésite pas à les laisser à d'autres, autant, là, j'en avais mal au ventre. Le revers de la médaille, c'est qu'il a fallu trouver des activités pour les occuper et vu leur énergie à courir, nager, parler...et bien moi, je n'arrivais pas à suivre! Il me fallait absolument une pause-sieste dans l'après-midi pour que je puisse "repartir". Les lardons, eux s'en seraient volontiers passé mais c'était vital pour moi...
Alors, on a joué aux boules, aux raquettes, au mini-golf, au foot, à cache-cache...et puis on est allé à la mer, au lac, à la piscine, au zoo, au manège...
Bref, c'est clair et net, quand ils auront 8 ans, je ne pourrais définitivement plus les suivre...

J'ai beaucoup apprécié le véritable break que nous avons fait avec notre quotidien: le ménage s'est résumé à un coup de balais par jour, la cuisine au stric minimum (pour le midi, menu genre : melon, coquillettes, jambon) et aucune cuisine pour le soir, c'était resto du village-vacances (ce qu'ils appellent "formule semi-restauration"). Bref, le pied!

Et voici encore un petit diaporama-résumé...