jeudi 28 octobre 2010

Répartie...

Il y a quelques temps, je vous parlais de l'addiction de mes lardons pour la sucette. Scotchée dans leur bouche, il était de plus en plus difficile de leur la faire enlever. A tous moment de la journée, ils la réclamaient, pour un oui ou pour un non. Cela me rendait complètement dingue! Ils le savaient et en profitaient. Bref, le sujet était source de prise de tête, de hurlement maternel et infantile. J'avais l'impression d'avoir tout essayé: le chantage, la négociation, la menace...J'avais même plus ou moins craqué en me disant que l'école approchait et qu'elle représentait mon dernier espoir. (Bon c'est vrai que je mise beaucoup sur l'impact de l'école, mais l'espoir fait vivre, n'est-ce pas?)

Tous les jours, et même parfois à longueur de journée, je m'entendais donc prononcer cette phrase à mes lardons: "Enlève ta sucette, on comprend rien quand tu parles...."

Et puis, effectivement, le changement a été radical avec la rentrée: la "mama" n'est utilisée que pour les dodos ou occasionnellement pour les bobos/chagrins et ça seulement pour Noa. Alix, lui, ne la réclame que pour dormir. Ce retournement de situation s'est fait d'un coup. Même quand ils voient des copains arriver à l'école avec la sucette et le doudou, ils ne me l'ont jamais réclamée; idem le soir quand je vais les chercher, alors qu'ils se jetaient dessus quand j'allais les chercher à la crèche il y a 3 mois seulement.
Ecole, moi je dis que tu fais des miracles...


Ce n'est peut-être qu'une coïncidence, mais Alix a même rapporté de la bibliothèque de l'école un livre étonnant et qui m'a vraiment beaucoup plu. Il m'a dit en le sortant de son cartable: "est rigolote l'histoire". "Nina", c'est l'histoire d'une petite fille qui ne veut pas lâcher sa sucette. Sa maman essaie de la convaincre avec des tas d'arguments parce qu'on ne comprend rien quand elle parle, mais rien n'y fait. Finalement, c'est Nina qui va décider toute seule de se séparer de sa sucette en la donnant à un loup stressé qui en avait plus besoin qu'elle....




Et puis, dimanche, en plein mémory endiablé, alors que je mâchais tranquillement un chewing gum, Alix s'arrête de jouer, me regarde et me dit d'un coup d'un seul : "maman, on comprend rien quand tu parles..."

Heu, si à 3 ans et demi, je me prends des vérités comme ça en pleine face par mes enfants, ça risque de me faire tout drôle plus tard...

3 commentaires:

M3reDe a dit…

ça ne fait que commencer... Victor, 5 ans, me cloue le bec assez souvent... avec raison en plus!! Petit impertinent :-)!!

Pepette a dit…

La tétine de Nina - ajouté à la liste des cadeaux de Noel! Des fois que ça leur donne des idées aux miens! :)

Pervenche a dit…

Excellente cette réflexion ... effectivement ca promet pour l'avenir !

Au passage, ce livre plait beaucoup aux enfants que je garde :o)