mardi 3 novembre 2009

L'enfer du 6-8.

L'enfer du 6-8? Je crois que je ne m'avance pas trop en disant que tout parent ne peut nier l'intensité de ce moment de la journée: le 6h-8h! En gros, le moment le plus rude de la journée pour les parents qui ont "récupéré" leur progéniture après une journée de travail (ou de garde, ça dépend de quel côté on voit les choses). En tous cas, pour moi, quand super-papa rentre tard, cela constitue un petit défi physique. Ben ouais, j'ai souvent l'impression qu'une 2ème journée commence. Il faut en 2h réaliser un nombre de tâches assez impressionnant, le tout au milieu (ou en compagnie, faut voir) de 2 zygotos qui ont, eux, un surcroit d'énergie (ou d'énervement) et courent dans tous les sens.

- Doucher/mettre en pyjama 2 miniatures qui ne savent encore pas faire ça tout seul (euh, à quel âge un enfant peut-il se doucher/s'habiller tout seul??? Va falloir que je travaille ça! Et vite, si possible!)

- préparer le repas du soir (on a trouvé l'idée de la soupe de vermicelle: formidable, c'est prêt en 3 minutes et ils adorent, recherché non?), mais aussi du lendemain pour le boulot.

- ranger un minimum puisque évidemment, le matin, on n'a rien eu le temps de faire. Les Gnomes, eux, ont eu le temps de transformer le salon en champ de bataille ou champ de mine avec leurs objets roulants de malheur.

- manger: ça prend bien 3/4 d'heure car il faut à ces messieurs entrée-plat-fromage-dessert.

- ranger encore

-courir après 2 speedy gonzales pour les faire passer sur le pot, leur laver les dents, les coincer dans leur gigoteuse, leur lire une histoire pour le fun (on est bien d'accord, je suis crevée, l'histoire est souvent comment dire? Bâclée? Oui oui, c'est ça)

- bisous- bisous, bonne nuit, et ne faites pas les fous! (vous allez comprendre pourquoi je dis ça...)

Et là, quand je passe la porte de leur chambre, je ressens comme une sorte de libération, je pose enfin mes fesses sur le canapé. Quoi, la première fois depuis que je suis revenue du boulot? Quel bonheur!
Ah non, pas encore, la suite se déroule selon 2 possibilités:

Lors de la première, environ 1 minute après m'être assise, j'entends déjà une petite voix qui m'appelle de l'autre côté du mur: "maman, é ou 2 doudous moi" (= il est où mon 2ème doudou?)

- dans ton lit mon chéri, cherche-le.

- é quoi bruit?

- c'est le voisin qui bouge une chaise, mon coeur.

- mets la couette, maman (ouais, y'a des phrases qui sont dites sans la moindre écorchure, pas beaucoup certes, mais...)

- j'arrive...bon maintenant vous dormez, maman a besoin de se reposer, vous êtes sages (notez ma capacité de persuasion en essayant d'amadouer mes gnomes: ce qui ne marche jamais d'ailleurs)

Lors de la 2ème possibilité, j'ai à peine allumé la télé que je les entends "rifougner" comme des baleines...là je suis à peu près sûre qu'ils ne me réclameront pas mais je suis sûre aussi qu'il va falloir que j'intervienne 10 fois avant qu'ils se décident à dormir (soit l'équivalent d'1h au minimum). C'est donc la débandade: on se raconte mutuellement des livres, on saute dans le lit, on fait les clowns et on est mort de rire, on fait de la balançoire grâce aux montants du lit...et j'en passe. Le tout sans sortir de leur lit respectif (c'est déjà ça!). En gros, ils discutent comme s'ils ne s'étaient pas vu de la journée; mais qu'est-ce qu'ils ont tant à se raconter????
Dans ce cas-là, il n'y a pas 36 solutions mais 2: soit je me mets à côté d'eux pour leur dire "chuuuuuuut" à chaque fois qu'ils ouvrent le bec jusqu'à ce qu'ils s'endorment; soit je prends mon mal en patience et j'attends qu'ils n'aient vraiment plus rien à se dire ou plutôt qu'ils soient tellement crevés à force de papoter qu'ils tombent de sommeil. Hurler ne sert à rien sauf à me faire monter le rythme cardiaque (pas le leur c'est sûr), la seule solution serait de les mettre dans 2 chambres différentes mais voilà, concrètement ce n'est pas possible, alors on fait avec et j'essaie de me "consoler" de cet endormissement tardif en me disant qu'ils ont besoin de leur moment d'intimité puisqu'ils me disent de plus en plus au moment du bisou du soir "pars maman"...C'est plutôt limpide comme demande, non?
Enfin, voilà, ce 6 -8, que j'aurais dû appeler le 6-9 d'ailleurs est bourré d'intensité mais c'est aussi le moment où je retrouve mes garçons qui m'ont quand même manqué ;-) (si, si, on dirait pas comme ça, mais je suis contente...) et puis qu'est-ce que je ferais le soir s'ils n'étaient pas là???Je m'ennuirai?? Non, merci, en fait je ne cherche pas de réponse, je risquerai de trouver...

3 commentaires:

nanoue a dit…

Cet horaire est effectivement le plus "sportif" de la journée!!!
Je me retrouuve complètementdans ton récit, quand avec ma soeur on rendait nos parents "chèvres" à force de venir nous voir pour nous demander de nous taire (nous on faisait des cabanes, on jouait avec nos luciolles, tous les trucs que les parents adorent quoi!!)
Si ça peut te rassurer, à l'epoque, pour rien au monde je n'aurais voulu être dans une chambre toute seule, j'étais bien mieux avec ma soeur :-)

Pervenche a dit…

ahaha moi aussi je me retrouve dans ton récit, mais je me rends bien compte que un seul bambin à occuper, laver et faire manger c'est plus simple :o)

Caro a dit…

c'est l'horaire que je déteste: ils sont tous les nazes donc plus "chouchounes", il faut les laver, préparer le dîner, etc! et le coucher de la miss j'en parle même pas car elle ne veut jamais aller dormir et veut toujours plus d'histoire (après 4 c'est STOP donc la crise...), on retourne dans sa chambre je ne sais combien de fois car elle discute avec ses "amis peluches" mais à plus de 21h00 faut mettre le olà et c'est assez saoulant! mais faut croire qu'on est tous dans le même cas, et on prend patience...l'heure de la vengence sonnnera au moment de l'adolescence où ils voudront dormir jusqu'à midi ahahah ;-))